Sous la surface https://eynalin.journalintime.com/ "Et si je ne sais pas tout ce que j'ai vécu..." (Eluard) fr 2014-02-21T03:33:00+01:00 https://eynalin.journalintime.com/Sans-compromis Sans compromis J'en ai versé des larmes sur cette chanson que j'aurais voulu détester, par principe. Mais encore une fois, il avait visé juste. Ses mots, ses notes : tout collait parfaitement à ce que je ressentais. Et puis, ce ton m'avait accompagné depuis mon adolescence. Générationnel, peut-être. C'était juste, ça appuyait pile là où ça faisait mal. Je me débats encore avec les débris de mon rêve. Il est là, à l'affût de la moindre de mes faiblesses, me semble-t-il. Il me fera du mal encore si je lui en laisse l'occasion. Mais c'est difficile de me défendre, parce que c'est lui ma J’en ai versé des larmes sur cette chanson que j’aurais voulu détester, par principe. Mais encore une fois, il avait visé juste. Ses mots, ses notes : tout collait parfaitement à ce que je ressentais. Et puis, ce ton m’avait accompagné depuis mon adolescence. Générationnel, peut-être. C’était juste, ça appuyait pile là où ça faisait mal.

Je me débats encore avec les débris de mon rêve.

Il est là, à l’affût de la moindre de mes faiblesses, me semble-t-il. Il me fera du mal encore si je lui en laisse l’occasion. Mais c’est difficile de me défendre, parce que c’est lui ma faiblesse.

Alors je ruse. Je distille ce qu’il faut de vérité pour emmêler le mensonge. C’est à mon tour de jouer ce jeu. Je sais le faire, j’en connais bien les règles. Seulement, je ne sais pas si j’arriverai à le mener jusqu’au bout. Je ne sais même pas si j’en ai vraiment envie.

C’est une question de survie, quelque part. Je pourrais bien finir par en mourir pour de bon si je n’y prends pas garde.

J’ai choisi la fuite. À nouveau…

J’avais bien dit que de lui je ne me défendrai pas. Je l’ai quand même fait, un peu. Instinct de survie probablement. Mais je me suis épuisée et j’ai atteint mes limites la dernière fois. Et je versais des milliards de larmes en écoutant cette chanson, et je ne dormais plus, et je pleurais partout, pour rien, sans avertissement. Et sa voix tourmentée me tourmentait. Je n’avais plus vraiment la force, je n’avais plus vraiment le choix, je n’avais plus aucun espoir.

Alors… J’ai choisi la fuite.

Ma solution miracle, depuis toujours. Un tour de passe-passe, et je ne suis plus là ! Hop ! Magique…

Le problème aujourd’hui, avec ma solution miracle, c’est qu’il la connaît, puisque c’est une carte que j’ai déjà jouée avec lui. Ca fait longtemps déjà, mais il s’en souvient. Il sait que c’est ce que je suis en train de faire et il ne me laissera pas partir si facilement cette fois. Et surtout… Je ne suis pas tout à fait sûre de le vouloir vraiment.

C’est bien ça tout le problème : je ne sais pas si je veux vraiment le tenir à distance. J’en ai tellement souffert la dernière fois, j’ai tellement regretté.

Je suppose que ce sera différent. C’est lui qui m’a fait mal cette fois. Lui et lui seul. Et j’ai fait tout ce que j’ai pu aussi. Tout. Je n’ai rien à regretter aujourd’hui. Ca n’en reste pas moins difficile. Et je doute parfois.

J’ai du mal à accepter que tout ça n’ait servi à rien.

Que j’aie dû rendre exactement le poids de souffrance gagné en bonheur. Intensément. Il me semblait avoir déjà payé ce quota-là pourtant. Et en fait, non.

Absurdité. Injustice.

Allez, ça ne sert à rien de rester bloquée là-dessus… Alors j’embraye sur une autre chanson, une qui parle de liberté, celle-là, aussi amère soit-elle.

Parce que je ne me laisserais pas emprisonner, pour rien au monde et certainement pas pour cette chimère qu’on nomme amour.

Et tant pis si je me trompe.

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2014-02-21T03:33:00+01:00
https://eynalin.journalintime.com/Ce-n-est-pas-mieux-c-est-different "Ce n'est pas mieux, c'est différent" Bien envie de revenir écrire ici, pour un moment. Ce journal fut une béquille, en des temps plus orageux, peut-être pourrait-il l'être encore. Et puis trop de solitude, ces temps-ci. Besoin de parler à quelqu'un, même si ce quelqu'un doit être moi. Étrange, cette solitude retrouvée, parce qu'elle avait été quelque peu "gommée" ces dernières années. Sans que je le réalise sur le moment, d'ailleurs. C'est comme lorsqu'on tombe malade et qu'on réalise subitement à quel point c'était agréable d'être en bonne santé... Oui, je n'étais plus totalement seule, et j'avais en Bien envie de revenir écrire ici, pour un moment.
Ce journal fut une béquille, en des temps plus orageux, peut-être pourrait-il l’être encore.

Et puis trop de solitude, ces temps-ci. Besoin de parler à quelqu’un, même si ce quelqu’un doit être moi.

Étrange, cette solitude retrouvée, parce qu’elle avait été quelque peu "gommée" ces dernières années. Sans que je le réalise sur le moment, d’ailleurs. C’est comme lorsqu’on tombe malade et qu’on réalise subitement à quel point c’était agréable d’être en bonne santé…

Oui, je n’étais plus totalement seule, et j’avais en fait tout ce qui, en apparence, donne une certaine crédibilité dans notre société : un semblant de vie sociale, un semblant de vie amoureuse et un semblant d’accomplissement professionnel…

Amusant, finalement, de constater que j’étais tout aussi insatisfaite qu’aujourd’hui !

Aujourd’hui, tout se délite : vie sociale inexistante, et j’en ai tellement l’habitude, de ces périodes de vide relationnel, que je m’en soucie à peine. Cependant, c’est toujours un peu angoissant d’être si isolée, et certains jours l’absence de contacts entraîne à la limite de la raison… Vie sentimentale en sursis… Je réalise combien le retour d’H dans ma vie m’a détournée de problèmes plus profonds. Lui présent, et il le fut vraiment beaucoup parfois, j’avais oublié tout le reste, tout me paraissait secondaire, futile. Je ne pensais qu’à lui, exclusivement. Vraiment exclusivement. Une obsession, comme dans la chanson… Quant au travail… J’en reviens à ma pire période : j’ai des envies de démission soudaine, je suis dans une de ces phases où je ne le supporte tout simplement plus. Tant d’hypocrisie et de médiocrité mêlées, ça me peine, sincèrement, d’en faire partie.

Étrange, oui, que tout ait foutu le camp en quelques semaines… Je ne me l’explique pas.

Bien sûr, cela s’est fait progressivement en réalité. Mais dans ma tête, cela ne fait que quelques semaines. Depuis que j’ai décidé de partir, et donc de tout envoyer valser, pour de bon.

Avant ça, j’y croyais encore. Avant ça, je faisais encore des efforts. Dans les trois domaines cités. À présent, je sais que c’est terminé. En tout cas, que la fin est proche. Alors je n’ai plus à faire semblant. Faire semblant que j’ai des amis, faire semblant qu’il y a encore une possibilité de happy end avec H, faire semblant que mon travail peut être chouette.

Rien de tout cela n’est vrai.

Ces quelques mois de transition me semblent désespérément longs. Mais je pensais encore cet après-midi que je ne veux pas faire comme la dernière fois et me mettre dans un état impossible juste par stress ou angoisse. La dernière fois, je pensais que rien de meilleur ne m’attendait nulle part. Ce n’était pas totalement faux, ce n’était pas totalement vrai. Comme dans "Arizona Dream" : "Ce n’est pas mieux, c’est différent".

Et aujourd’hui, j’ai très envie de ce différent, même s’il n’est ni meilleur ni pire.

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2014-02-13T04:10:58+01:00
https://eynalin.journalintime.com/Racines Racine(s) Ça fait très longtemps, j'ai l'impression, que je ne suis pas passée par ici. Des choses à dire, un trop plein d'émotions qui jaillissent à l'improviste et la sensation étrange de ne pouvoir les exprimer qu'ici. Ce n'est pas faute d'être revenue au papier, non. Mais ces choses-là ont leur place sur ce journal, parce que je les y ai déjà écrites, décrites, explorées. Je ne comprends pas d'où vient ce chagrin soudain. Mon cœur se brise et je ne peux que sangloter, fumer, écrire. Pourquoi je suis si triste ? Je n'en sais trop rien. Enfin, si, je sais : l'idée de ce Ça fait très longtemps, j’ai l’impression, que je ne suis pas passée par ici.

Des choses à dire, un trop plein d’émotions qui jaillissent à l’improviste et la sensation étrange de ne pouvoir les exprimer qu’ici.

Ce n’est pas faute d’être revenue au papier, non.

Mais ces choses-là ont leur place sur ce journal, parce que je les y ai déjà écrites, décrites, explorées.

Je ne comprends pas d’où vient ce chagrin soudain. Mon cœur se brise et je ne peux que sangloter, fumer, écrire.

Pourquoi je suis si triste ? Je n’en sais trop rien. Enfin, si, je sais : l’idée de ce départ, ce nouveau départ, choisi, bien choisi, en toute conscience, mille fois battu et débattu, pesé, analysé, décortiqué.

Et pourtant…

Comme un désastre, un effondrement, brusque, violent.

Et cette putain d’envie de plonger les mains dans une terre, peu importe où, et me dire qu’elle me relie à quelque chose, que ces petites miettes noires sous mes ongles m’indiquent quelque chose, m’indiquent qui je suis.

Et où j’en suis.

Peut-être ça encore plus que le reste : où j’en suis. Parce que je ne le sais pas vraiment.

Avant j’étais fière d’être cette vagabonde, cette inconnue. Aujourd’hui je sais reconnaître cette arrogance de ceux à qui il manque, fondamentalement, quelque chose d’essentiel. Je l’ai vue chez tant d’autres, déclinée sous tellement de formes, cette morve qui tient l’extérieur à distance, ce morceau de vide à l’intérieur qui nous pousse à faire des choses dont personne, à commencer par nous, ne nous croirait capables.

Ca m’a conduit à me rapprocher de personnes avec lesquelles je n’avais absolument rien en commun, en nous demandant chaque fois ce qui avait pu nous lier. C’était ce manque, oui, ce manque fondamental.

Et à présent que j’ai identifié le mien, que je l’ai accepté comme tel, se pose une question nouvelle et bien angoissante : parviendrai-je un jour à le combler ?

Comment fait-on pour se faire pousser des racines ? Des ailes, ça je sais faire. Mais des putain de racines ?

E.

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2014-02-11T01:44:07+01:00
https://eynalin.journalintime.com/Entaille Entaille Une entaille de plus. Une entaille de belle taille. Mais qui sait ? Les plus grosses blessures ne sont pas forcément celles qui laissent les plus vilaines cicatrices. Parfois une petite plaie de rien s'infecte par manque d'attention, et on finit par en crever. Mais une belle entaille... Et l'envie parfois de la reproduire tout en haut de mes mains et de regarder le sang s'écouler comme mon écœurement. Aussi visqueux, aussi lourd. Mais je n'en ferai rien. J'ai déjà dit ici que le jour où je m'arrêterai, personne n'en saura rien. Personne ne soupçonnera l'entaille mal Une entaille de plus.
Une entaille de belle taille.

Mais qui sait ?

Les plus grosses blessures ne sont pas forcément celles qui laissent les plus vilaines cicatrices.

Parfois une petite plaie de rien s’infecte par manque d’attention, et on finit par en crever.

Mais une belle entaille…

Et l’envie parfois de la reproduire tout en haut de mes mains et de regarder le sang s’écouler comme mon écœurement. Aussi visqueux, aussi lourd.

Mais je n’en ferai rien.

J’ai déjà dit ici que le jour où je m’arrêterai, personne n’en saura rien. Personne ne soupçonnera l’entaille mal cautérisée sous l’armure.

Et aujourd’hui tout le monde sait.

C’est un conseil que j’ai appliqué, pleine d’espoir : montrer, dire, partager la souffrance pour mieux la porter. Ce conseil-là n’était pourtant pas encore le bon. Rien n’a changé.

Ils relativisent, bienveillants. Alors je relativise, bienveillante.
Pour leur faire plaisir. Pour leur donner raison. Pour les rassurer.

Mais moi je sais.

Autre chose encore, que j’ai beau leur expliquer, ils ne veulent _ ou ne peuvent _ pas l’entendre.

Alors au final… Comme autrefois, garder le silence, faire semblant, jouer mon rôle.

Et ce n’est même plus douloureux, puisqu’il y a cette autre douleur qui supplante toutes les autres.

Alors ce reste de fierté. Malvenue, puisque si malmenée. Et pourtant…

L’envie de garder tout au fond, et pour moi seule, ce que même lui n’a pas pu me prendre.
Pas pu bafouer.
Pas pu dégrader.

Pas su comprendre probablement…

Intact. Pur. Magnifique.

Sublime.

Alors je marche, puisque marcher il faut.

Et je leur épargne les nuits sans sommeil, les os des hanches qui recommencent à saillir dangereusement, et tous ces petits désagréments que j’avais tenus si loin de moi toutes ces années où je n’ai fait que survivre pour revenir à ce point de départ et point final à la fois.
Et après tout, deux morts valent mieux qu’une. J’étais morte là-bas et je traînais ce pauvre corps comme un automate et voilà que je meurs à nouveau après un si petit éclair de vie. Une corrida bien trop cruelle à mon goût, et mon échine bien trop maigre pour encaisser ce dernier assaut.
Je crois que j’aurais préféré qu’il me tue de ses mains, qu’il élimine la carcasse en même temps que cette petite flamme. Geste bien trop courageux pour ses épaules à lui…

L’entaille est de belle taille et je détourne les yeux comme les autres. Bien trop dégoûtante.

Deux morts valent mieux qu’une et jamais deux sans trois. Mais je compte bien choisir la dernière.

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2013-11-08T06:03:24+01:00
https://eynalin.journalintime.com/Sans-direction Sans direction Je n'ai jamais vraiment suivi une direction. Il ne m'a jamais semblé en avoir besoin. Je n'ai jamais vraiment voulu avoir de maison, encore moins de pays. Je n'ai jamais vraiment voulu appartenir à quoi que ce soit, encore moins à qui que ce soit. Avoir une place. Avoir une putain de place. Non... Pas pour moi. Du coup je n'en jamais eu. Du tout. Et j'ai souvent étouffé. Au bord de l'asphyxie, plus d'une fois. Mais être à sa place... Oh, oui ! Je l'ai senti, ça. Plus d'une fois, même. De façon totalement éphémère, juste un instant, juste un dixième de seconde. Je n’ai jamais vraiment suivi une direction.

Il ne m’a jamais semblé en avoir besoin.

Je n’ai jamais vraiment voulu avoir de maison, encore moins de pays.

Je n’ai jamais vraiment voulu appartenir à quoi que ce soit, encore moins à qui que ce soit.

Avoir une place. Avoir une putain de place.

Non… Pas pour moi.

Du coup je n’en jamais eu.

Du tout.

Et j’ai souvent étouffé. Au bord de l’asphyxie, plus d’une fois.

Mais être à sa place…

Oh, oui ! Je l’ai senti, ça. Plus d’une fois, même. De façon totalement éphémère, juste un instant, juste un dixième de seconde. Être juste là où je devais être, comme je devais être, parfaitement, complètement. Ca collait… C’était juste. C’était bon.

Il y a ce qui me semble une éternité, j’avais commencé ce journal. Et le temps est passé… J’y ai raconté, entre autres petites choses, un amour. Imaginé, imaginaire, puis incarné.

Et ce soir, en entendant la voix de Bob Dylan à la radio, je me suis souvenue de ce journal, abandonné dans un coin.

Peut-être parce que je me suis sentie proche de l’état dans lequel j’étais quand je l’ai commencé, quoique bien plus apaisée.

Encore une fois, je me suis sentie désorientée, seule certes, mais libre malgré tout, malgré le prix à payer.

Libre et sans direction.

How does it feel
How does it feel
To be on your own
With no direction home
Like a complete unknown
Like a rolling stone ?

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2013-05-14T01:52:00+02:00
https://eynalin.journalintime.com/Mise-a-jour-nocturne Mise à jour nocturne Tiens, une nouvelle page... Déstabilisant, tout ça... Je n'arrivais pas à dormir. Alors, l'envie de revenir ici, à ce journal étrange, confident de ma version des faits. Bien peu de mes lecteurs ont eu la patience d'attendre. Moi je l'ai eue. Je n'arrivais pas à dormir parce que mon lit me semblait bien grand d'un coup. Je n'arrivais pas à dormir parce que H était là il y a deux nuits encore et que son souffle, sa chaleur, ses contours me manquent. Je n'arrivais pas à dormir parce que comme bien souvent, je me posais trop de questions. Sur notre passé, notre présent et notre Tiens, une nouvelle page… Déstabilisant, tout ça…

Je n’arrivais pas à dormir. Alors, l’envie de revenir ici, à ce journal étrange, confident de ma version des faits.

Bien peu de mes lecteurs ont eu la patience d’attendre. Moi je l’ai eue.

Je n’arrivais pas à dormir parce que mon lit me semblait bien grand d’un coup.
Je n’arrivais pas à dormir parce que H était là il y a deux nuits encore et que son souffle, sa chaleur, ses contours me manquent.
Je n’arrivais pas à dormir parce que comme bien souvent, je me posais trop de questions. Sur notre passé, notre présent et notre avenir.

Parfois encore, je contemple ce miracle accompli et j’ai du mal à y croire. Et je m’écroulerais presque de reconnaissance. C’est comme un rêve éveillé à certains moments, et maintenant j’en mesure le prix. Chacun de ces moments m’est précieux comme jamais avec un autre homme avant lui. Je sais à présent que tout peut s’arrêter, du jour au lendemain, et j’ai la chance de savoir savourer ces merveilles.

Bien sûr, je reste la même, et parfois encore aussi, le doute m’envahit, je le regarde comme un ennemi mortel, ma confiance en lui fond comme neige au soleil, et je souffre… Atrocement.

Et puis d’autres fois encore, comme ce soir, je regarde le tableau en entier. Je vois le chemin parcouru, des souvenirs resurgissent, du passé si lointain à présent, et du passé plus proche. Je recoupe des paroles, des regards et des gestes de ces deux époques, je fais des liens et des interprétations, et j’essaye de deviner notre futur.

Bientôt un an qu’il est revenu dans ma vie…

Parfois je le soupçonne de m’avoir aimée depuis longtemps, peut-être plus longtemps que moi. Nous parlons peu de cet autre âge, même si des bribes nous échappent. Pudiques tous les deux sur ces moments-là, qui sont restés tabous pour chacun d’entre nous, sans que nous nous disions pourquoi.

J’aurais tant encore à écrire, mais la fatigue me gagne à présent…

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2012-05-24T06:02:00+02:00
https://eynalin.journalintime.com/2012/04/03-face-et-pile Face et pile Peut-être que je suis remontée trop loin dans le temps. Peut-être que j'aurais dû m'arrêter bien avant Peut-être je n'ai pas su Ou pas voulu Et maintenant je suis là. J'en suis là. À me dire : "J'ai survécu." Finalement fière d'avoir réussi. Prête encore à mordre à pleines dents cette douleur traversée, cette souffrance d'être devenue grande. Vieille. D'être passée de l'autre côté du miroir. "J'ai survécu" Ils sont là tous les deux. Quelque part dans ma vie. Perdus dans leur perpétuelle absence. Plus beaux qu'ils ne le seront jamais en réalité. Peut-être que je suis remontée trop loin dans le temps.

Peut-être que j’aurais dû m’arrêter bien avant
Peut-être je n’ai pas su
Ou pas voulu

Et maintenant je suis là. J’en suis là.

À me dire : "J’ai survécu."

Finalement fière d’avoir réussi. Prête encore à mordre à pleines dents cette douleur traversée, cette souffrance d’être devenue grande.

Vieille.

D’être passée de l’autre côté du miroir.

"J’ai survécu"

Ils sont là tous les deux. Quelque part dans ma vie. Perdus dans leur perpétuelle absence. Plus beaux qu’ils ne le seront jamais en réalité. Quelque part dans mon imagination. Dans mon théâtre intérieur. Je m’adapte à leurs actes pour écrire le scénario.

C’est si facile d’aimer quelqu’un qu’on ne connaît pas. C’est si facile de refuser de voir quelqu’un tel qu’il l’est vraiment. C’est si facile de ne pas accepter les autres tels qu’ils sont et de les modeler, dans l’absence, à ce qu’on voudrait qu’ils soient.

J’ai regardé "Les jolies choses" à nouveau ce soir. Ca devait faire cinq ans que je ne l’avais pas vu. Ce film me fait toujours pleurer, ce film m’émeut toujours autant.

Nageant en plein dans le passé, une brasse coulée en plein phantasme, il me semble aimer le polichinelle bien plus qu’H.

En fait, ils sont pareils. Exactement semblables. Et si je brûle de voir le polichinelle en cet instant bien plus qu’H, c’est qu’il m’a apporté quelque chose de plus.

Il m’a apporté la réalité qui me fait défaut. Le terre-à-terre.

H incarne le rêve, la douceur. Il s’y prête sûrement du mieux qu’il le peut.

Pile et face. Ils sont semblables. Toujours été liés dans mon coeur, dans ma tête.

Il faudra que je leur dise adieu pour de bon.

Nous avons si peu à nous apporter.

Je suis sûrement allée trop loin. Mais je ne regrette pas.

Je ne regrette pas.

Ni l’un, ni l’autre ne m’appelera. Je ne verrai ni l’un, ni l’autre.

Et j’ai hâte, à présent, de tourner la page. Ce livre adoré.

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2012-04-03T05:59:49+02:00
https://eynalin.journalintime.com/2012/03/05-de-la-vie-en-plus De la vie en plus Ca fait vraiment longtemps que je ne suis pas venue écrire ici... Je ne suis pas allée travailler aujourd'hui. Comme souvent, j'ai tellement de travail en retard que je suis obligée de m'arrêter de travailler... pour travailler ! Je n'assure pas trop au travail ces derniers temps. Je n'en suis pas spécialement fière, mais en même temps je me dis que j'en ai bien le droit, puisqu'en général je suis plutôt super sérieuse, et cela depuis toujours. J'ai bossé à l'école, j'ai plus ou moins bossé à la fac et depuis dix ans, si j'excepte l'année où j'avais envie de crever, je Ca fait vraiment longtemps que je ne suis pas venue écrire ici…

Je ne suis pas allée travailler aujourd’hui. Comme souvent, j’ai tellement de travail en retard que je suis obligée de m’arrêter de travailler… pour travailler !

Je n’assure pas trop au travail ces derniers temps. Je n’en suis pas spécialement fière, mais en même temps je me dis que j’en ai bien le droit, puisqu’en général je suis plutôt super sérieuse, et cela depuis toujours. J’ai bossé à l’école, j’ai plus ou moins bossé à la fac et depuis dix ans, si j’excepte l’année où j’avais envie de crever, je m’investis dans mon taf. J’ai plus que droit à une pause…

Je ne fais pas vraiment de pause, d’ailleurs. Simplement, je me ménage un peu. Ma psy me le conseillait. Je la regrette vraiment, je me demande ce qu’elle dirait de tout ça…

Je me ménage, parce que je n’ai pas la tête au travail. Et j’ai envie de savourer ces sensations que je croyais perdues à jamais.

H est toujours dans ma vie. Je ne sais pas trop comment, je ne sais pas trop pourquoi. Parfois il est génial, parfois c’est un gros con. Du coup, je suis ballotée d’un extrême à l’autre sans avertissement. Et même si parfois j’ai plus que mal, même si ça fait se relever en moi ma colère originelle et que ça brûle de l’intérieur, j’aime ça.

Je pensais être morte de l’intérieur, indifférente et tellement loin des autres, dans mon armure bien scellée. Et il me redonne vie comme il l’avait déjà fait autrefois. Le charme opère encore, et c’est ce qui m’émerveille. C’est de la vie en plus. Cette intensité qu’il génère en moi, c’est de la vie en plus.

Alors le reste… J’aurais bien le temps, plus tard, de jouer mon rôle de femme forte et responsable. J’aurais bien le temps de redevenir une machine, un monstre au coeur froid.

J’en sors, je m’en souviens.

Et puis il y a ces moments de grâce…

Petit à petit, j’ai perdu confiance en lui. Il le sait. Et souvent, je me dis qu’il ne fait que me mentir. Si bien mentir…

Mais ces moments de grâce…

Vrais ou faux, ça m’est égal. Moi je les vis pour de vrai, et ça n’a pas de prix. Des détails, des instants plus qu’éphémères. Un regard, un geste, un sourire. Un baiser sous la pluie. Une petite phrase.

C’est cette quintessence que je ne cesse de chercher. Alors peu m’importe qu’on me mente ou pas. Je la touche du bout des doigts, avec lui. Je me fous que ça ne dure pas, ces choses-là ne sont pas faites pour durer. Je me fous de détruire au passage d’autres choses moins importantes. C’est ça que je retiendrai, je le sais. Je suis assez vieille pour le savoir. Ces petits moments de grâce…

Je n’ai jamais rien construit, de toute façon. Ma vie est toute décousue, sans queue ni tête. Je n’ai rien accumulé d’autre que ces moments, dans ma tête, dans mon coeur. Ils sont ma seule richesse.

Je suis heureuse d’avoir survécu. Ca en valait la peine.

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2012-03-05T15:18:20+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/12/20-vivre-libre Vivre libre ? Je me suis réveillée très tôt et je suis allée à la plage avec une amie. Je n'avais pas envie de rentrer, alors je suis retournée à la plage, près de chez moi cette fois. Je me suis baignée longuement, puis j'ai bouquiné. Je n'avais toujours pas envie de rentrer. Et puis cet homme est venu me parler. Ce n'était pas un hasard. Apparemment une sorte d'aventurier bourlingueur, écrivain sur le tard. Etrange... Mais il m'a dit des choses que j'avais besoin d'entendre en ce moment, peut-être... Que les gens qui sont partis ont toujours une histoire... Que réussir sa vie, Je me suis réveillée très tôt et je suis allée à la plage avec une amie.

Je n’avais pas envie de rentrer, alors je suis retournée à la plage, près de chez moi cette fois. Je me suis baignée longuement, puis j’ai bouquiné. Je n’avais toujours pas envie de rentrer.

Et puis cet homme est venu me parler. Ce n’était pas un hasard. Apparemment une sorte d’aventurier bourlingueur, écrivain sur le tard. Etrange…

Mais il m’a dit des choses que j’avais besoin d’entendre en ce moment, peut-être…

Que les gens qui sont partis ont toujours une histoire…

Que réussir sa vie, c’est réaliser ses rêves d’adolescent.

Il avait vécu, entre autres, loin là-bas, où Arthur a vécu. Il avait vu le désert et la jungle. Il avait cherché de l’or sans en trouver. M’a-t-il dit…

Et moi ?

Moi ? Ca résonnait en moi, ça faisait boum, boum, boum dans mon coeur et ploc, ploc, ploc sous mes paupières.

C’était comme si la vie elle-même était venue s’asseoir à côté de moi pour me dire : "Enfin, E, tu sais bien que toi aussi tu fais partie de ces gens-là, de ces apatrides récidivistes, qui volent toujours plus loin ! Pourquoi tu veux t’enfermer toujours, pourquoi tu refuses ton destin, pourquoi tu veux faire partie des autres ?"

Et oui… Parce que ça aussi, au milieu de mes larmes et de ma colère, c’était sorti avec H : le déracinement perpétuel, la solitude subie depuis toujours. Ce "Toi, tu as tout, tellement de gens t’aiment ; et moi je n’ai rien, personne ne me connaît!"

Et oui… La liberté se paye cher, parfois.

Mais j’ai d’autres amours, et j’ai d’autres bonheurs, et j’ai d’autres victoires…

On ne choisit pas forcément, on naît avec. On en porte le poids, peu importe si on est sédentaire ou nomade. À chaque côté ses avantages et ses inconvénients.

Et moi ?

Aurai-je réalisé mes rêves d’adolescente ? Aurai-je réussi ma vie ?

H ne m’appelera probablement plus jamais. Mais je dois accepter qu’il ne m’appartenait pas et qu’il ne m’a jamais appartenu.

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2011-12-20T00:56:52+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/12/19-anniversaire Anniversaire Je me souviendrai d'hier soir. Je suppose... Deux heures au téléphone et une de larmes et de sanglots à ne plus pouvoir parler, à suffoquer encore et encore. Je ne voulais pas qu'il me "voie" comme ça. Et pourtant... Pas assez forte, encore. Je me rappelle dans les pires moments avec le polichinelle, c'était pareil. Mal à en crever, mal à vouloir le crever. Et la même chose en face de moi, ou presque. Le même mur. La même indifférence, ou presque. Et le mensonge en plus. Alors, je commence juste à réaliser... Pour avoir passé une triste nuit, penchée sur la cuvette des Je me souviendrai d’hier soir. Je suppose…

Deux heures au téléphone et une de larmes et de sanglots à ne plus pouvoir parler, à suffoquer encore et encore.

Je ne voulais pas qu’il me "voie" comme ça. Et pourtant… Pas assez forte, encore. Je me rappelle dans les pires moments avec le polichinelle, c’était pareil. Mal à en crever, mal à vouloir le crever. Et la même chose en face de moi, ou presque. Le même mur. La même indifférence, ou presque. Et le mensonge en plus.

Alors, je commence juste à réaliser… Pour avoir passé une triste nuit, penchée sur la cuvette des toilettes à vomir et l’alcool et le dégoût.

Je réalise que j’en suis au même point. Je réalise que je suis au creux de la vague. Je n’ai plus de forces, je n’arrive plus à rien. Je suis entrée depuis la semaine dernière dans une belle et furieuse dépression.

Et je ne veux pas d’un autre février 2007, seule et à deux doigts du suicide.

Alors peut-être que je ne vais pas rentrer cette année. Je pars demain pour les fêtes et je me demande si je ne vais pas clamer haut et fort que je suis à bout, et demander l’hospitalité à la famille, si je trouve là-bas un médecin assez compréhensif pour me donner un arrêt de travail.

J’ai pleuré ce matin devant la boulangerie simplement parce que j’ai pensé qu’on ne m’a jamais fêté mon anniversaire. Avec un gâteau et la petite bougie qu’on souffle. Jamais. J’en chiale encore et ce n’est pas bon signe… Normalement, je me contrefous des anniversaires ou au pire je déprime un peu parce que je vieillis. Mais vouloir le gâteau et les bougies, c’est pas mon genre…

Il y a des gens qui ont ça chaque année. Il y a des gens qui ont ça, plus leurs parents, leurs enfants, leurs amis autour d’eux. Il y en a qui ont même des cadeaux !

C’est dérisoire, mais je trouve ça très triste de n’avoir jamais eu de fête d’anniversaire…

Alors je vais peut-être rester là-bas et exiger de mes parents un gâteau et un cadeau. Après tout, c’est quand même de leur faute si je suis sur cette putain de planète. Et c’est aussi de leur faute si je n’ai pas un souvenir de gâteau avec les bougies…

Il m’a dit qu’il m’appelerait aujourd’hui. Je ne le crois plus. Il est devenu pour moi exacetement comme le polichinelle. Sauf que le polichinelle, lui, ne m’a jamais fait croire qu’il m’aimait. Et surtout, avec le passé et les sacrifices que j’avais faits pour lui, il me devait tout de même un minimum de respect. Et le polichinelle, lui, ne me devait pas plus que le strict minimum.

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2011-12-19T13:33:00+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/12/13-une-magicienne Une magicienne J'aimerais vraiment écrire ici, vraiment. Mais j'ai du mal. J'écoute cette jolie chanson, qui me va si bien en ce moment : "I'd love to kill you with a kiss" J'ai recommencé à mentir. À tout le monde. Ce que je vis ne peut guère se partager. Personne n'a compris, personne ne peut comprendre. J'aurais bien aimé pourtant, mais je n'ai rencontré que des regards dubitatifs et des jugements cyniques. Les gens sont si sûrs d'eux, si suffisants dans leurs putains de certitudes. Je les emmerde, voilà tout. J'ai écrit ça, il y a quelques semaines : " Comment as-tu pu te J’aimerais vraiment écrire ici, vraiment.

Mais j’ai du mal.

J’écoute cette jolie chanson, qui me va si bien en ce moment : "I’d love to kill you with a kiss"

J’ai recommencé à mentir. À tout le monde. Ce que je vis ne peut guère se partager.

Personne n’a compris, personne ne peut comprendre.

J’aurais bien aimé pourtant, mais je n’ai rencontré que des regards dubitatifs et des jugements cyniques.

Les gens sont si sûrs d’eux, si suffisants dans leurs putains de certitudes.

Je les emmerde, voilà tout.

J’ai écrit ça, il y a quelques semaines :

" Comment as-tu pu te fourvoyer à ce point, quand pas une minute, pas une seconde, personne d’autre que toi n’y croyait ? Où as-tu trouvé cette foi ? Dis-le moi, parce que j’ai envie de savoir. Parce que finalement, je t’envie."

Je pense que ce sera le point de départ d’une histoire, un jour. Pour l’instant, c’est juste ce que je vis. Je sais que les autres, avec leurs certitudes, finalement m’envient. Ils envient cette faculté que j’ai de tout transformer pour que ce soit plus beau, comme une magicienne.

Je suis une magicienne.

Et je l’ai déjà dit, et je l’affirme à nouveau : de lui je ne me défendrai pas. Je ne le veux pas et de toutes façons j’en suis bien incapable.

C’est pour lui que j’ai inventé le "Mens-moi, mens-moi encore mais putain mens-moi bien".

Moi je me laisse porter, au gré de ses envies, au gré de ses désirs, comme un petit bout de bois près de la plage.

Parfois je m’échoue sur le sable ; parfois l’océan me reprend et me ballotte sur ses vagues…

I love to watch you in your sleep
Cause you don’t have power over me
And when you’re awake I’m undone
Under your spell
In hell

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2011-12-13T03:25:15+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/12/05-oreille-interne Oreille interne Finalement, je suis allée travailler. L'idée de rester chez moi et de devoir affronter mon blues toute la journée m'effrayait tellement... Et puis, j'avais eu beau traîner au lit bien après la sonnerie du réveil, impossible de me rendormir. Enfin, marre de me sentir en échec, besoin de prouver, à moi-même surtout, que je ne suis pas une petite chose fragile, ni une merde qui baisse les bras. J'y pense sans cesse, et les larmes me montent aux yeux dès que je suis seule. En voiture surtout. Je ne sais pas pourquoi, je suis une vraie fontaine des moyens de transport. Voiture, train, Finalement, je suis allée travailler. L’idée de rester chez moi et de devoir affronter mon blues toute la journée m’effrayait tellement…

Et puis, j’avais eu beau traîner au lit bien après la sonnerie du réveil, impossible de me rendormir. Enfin, marre de me sentir en échec, besoin de prouver, à moi-même surtout, que je ne suis pas une petite chose fragile, ni une merde qui baisse les bras.

J’y pense sans cesse, et les larmes me montent aux yeux dès que je suis seule. En voiture surtout. Je ne sais pas pourquoi, je suis une vraie fontaine des moyens de transport. Voiture, train, avion, bateau… Dès que mon corps avance plus vite que mes pieds ne le pourraient, je chiale. Ca doit être un truc d’oreille interne, comme le vertige ou le mal de mer…

De toutes façons, j’ai trouvé une parade à mon chagrin. La même que d’habitude, puisqu’à présent je la maîtrise plutôt bien : je nie.

Mon imagination prend le relais encore une fois et vient en aide à cette pauvre réalité qui me déçoit une fois de plus.

Et dans mon imagination, dans ma vie rêvée, il m’aime éperdument. Il m’a dit de l’attendre, et je l’attends ; ce sont les circonstances qui nous séparent, et nous n’y pouvons rien.

Ca ne coûte rien d’attendre. Et j’en ai l’habitude. Alors…

À défaut de l’appeler, je vais lui écrire. Tous les soirs. C’est peut-être malsain, mais qui d’autre que moi en souffrira ? Et puisque c’est ainsi depuis le début…

Qui d’autre que moi a souffert de cette histoire, finalement ?

Je construis mon rêve, et mon rêve sera ma vie. L’essentiel est qu’au dehors rien ne paraisse.

Et mon coeur n’est que décombres…

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2011-12-05T22:59:28+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/12/04-i-died-a-hundred-times I died a hundred times J'ai décidé de ne pas aller travailler quelques jours. Le temps qu'il faudra en fait. Je suis très malheureuse, plus peut-être que je ne pensais l'être en cas de déception. C'est dur aussi de ne pas ressentir de colère ou de haine, mais sur ce point au moins j'ai fait d'énormes progrès : je ne lui en veux vraiment pas, j'en veux peut-être plus à la vie. Cette route de solitude que j'arpente depuis quelques années est certainement ce que la vie me réservait. Route de déceptions, de trahisons et d'abandons plus que de réelle solitude. Il y a toujours un autre, des autres, J’ai décidé de ne pas aller travailler quelques jours. Le temps qu’il faudra en fait.

Je suis très malheureuse, plus peut-être que je ne pensais l’être en cas de déception.

C’est dur aussi de ne pas ressentir de colère ou de haine, mais sur ce point au moins j’ai fait d’énormes progrès : je ne lui en veux vraiment pas, j’en veux peut-être plus à la vie.

Cette route de solitude que j’arpente depuis quelques années est certainement ce que la vie me réservait. Route de déceptions, de trahisons et d’abandons plus que de réelle solitude. Il y a toujours un autre, des autres, autour de moi, mais un par un ils me plantent des couteaux dans le dos et essayent, tous autant qu’ils sont, de me faire mal et me détruire, comme pour me prouver chacun leur tour que j’ai tort, que l’être humain est foncièrement mauvais, éternellement.

Comment je vais recommencer encore ? Comment je fais pour recommencer à chaque fois ? Comment je vais pouvoir encore leur offrir mes sourires et mes regards confiants et encourageants ?

Il devait incarner à lui seul tout mon espoir en l’être humain et c’était bien trop lourd à porter.

Je crois qu’il y a des gens qui font des enfants pour ça et c’est aussi périlleux.

J’écoute en boucle "Back to black" de la belle Amy et il me semble qu’aucune chanson ne peut mieux illustrer ce que je ressens.

Moi aussi je souhaite à mon coeur de reposer en paix. Mis en charpie par un bel ange de mort, je ne peux moi aussi que l’enterrer.

Et de même, je retourne au mal de vivre bien plus vite que je n’en étais sortie. La médiocrité de la vie me pète en pleine gueule et je ne sais plus trop à quoi me raccrocher. Un esprit de revanche et un reste de fierté me soufflent de me raccrocher à ce qu’il idolâtre : l’argent, l’apparence, toutes ces futilités dont rêvent ceux qui ont déjà l’essentiel.

Parce que l’essentiel c’est l’amour, le soutien, la joie de vivre. Et moi de tout ça je n’ai rien. Alors…

Alors comme la belle Amy "I’ll go back to black"...

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2011-12-04T23:30:00+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/12/04-mirage Mirage Je croyais déjà Pour la première fois Avoir trouvé celui Qui m'aime comme je suis Celui qui veut rester Toujours à mes côtés Et me soutenir Quand je ne sais plus sourire Je croyais vraiment Que c'était celui là Et qu'il m'aimerait autant Que j'en avais besoin Qu'il m'étoufferait d'amour De tendresse et de joie Que je serai sa lumière Comme il était la mienne Je ne sais pas où il est Celui qui m'aime ainsi Ni même s'il existe Mais mon coeur décimé Entretient son image Peut-être que s'il a La force et le courage Viendra-t-il un beau jour Se blottir dans mes bras Je croyais déjà Pour la première fois Avoir trouvé celui Qui m’aime comme je suis

Celui qui veut rester Toujours à mes côtés Et me soutenir Quand je ne sais plus sourire

Je croyais vraiment Que c’était celui là Et qu’il m’aimerait autant Que j’en avais besoin

Qu’il m’étoufferait d’amour De tendresse et de joie Que je serai sa lumière Comme il était la mienne

Je ne sais pas où il est Celui qui m’aime ainsi Ni même s’il existe

Mais mon coeur décimé Entretient son image Peut-être que s’il a La force et le courage

Viendra-t-il un beau jour Se blottir dans mes bras

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2011-12-04T04:38:00+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/12/02-et-je-continue-dapprendre Et je continue d'apprendre... H me donne le coup de grâce et je ne crois pas que ce genre de choses se répare un jour. Je ne me suis pas réveillée ce matin et je ne vais tout simplement pas aller travailler. J'ai besoin de me reposer et si je ne prends pas soin de moi, personne ne le fera à ma place. À part mon pote B, je n'ai rien dit à personne. Et la fin, même lui ne la saura pas. J'ai pris l'habitude, à présent, de garder ces choses-là au fond de moi. À quoi bon accabler les autres de nos petits malheurs, surtout quand ils illustrent, autant que celui-ci, les pires côtés de l'être humain. Son H me donne le coup de grâce et je ne crois pas que ce genre de choses se répare un jour.

Je ne me suis pas réveillée ce matin et je ne vais tout simplement pas aller travailler. J’ai besoin de me reposer et si je ne prends pas soin de moi, personne ne le fera à ma place.

À part mon pote B, je n’ai rien dit à personne. Et la fin, même lui ne la saura pas. J’ai pris l’habitude, à présent, de garder ces choses-là au fond de moi. À quoi bon accabler les autres de nos petits malheurs, surtout quand ils illustrent, autant que celui-ci, les pires côtés de l’être humain.

Son coeur n’était pas bon, comme j’avais pu le croire. Les autres avaient raison sur lui depuis le début. Il est une mauvaise personne. Il a tout fait pour me détruire, moi, sûrement la seule personne qui ait un jour cru en lui.

C’est quelque chose que je ne peux pas comprendre, même en essayant de toutes mes forces.

Hier, alors que je n’arrivais pas à dormir, j’ai pensé à toutes ces choses, à tout ce mal qui se déchaîne, partout. J’ai pensé à toutes ces innocences, toutes ces puretés, sur lesquelles le mal s’acharne sans aucune raison. Toutes ces cruautés humaines… Gratuites. J’ai pensé à tout ce dont les êtres humains sont capables. Ca laisse peu de place à l’espoir.

Et pourtant… Pourtant ça me donne envie de lutter de plus belle. Parce que le bien a besoin de représentants aussi, et j’ai envie de faire partie de ceux-là. J’en suis fière, même. Alors, H et ses semblables gagnent cette bataille, mais je ne déposerai pas les armes pour autant. Parce que ce n’est pas de moi qu’il s’agit, mais de tout le reste.

Je découvre avec cette histoire que je suis bien meilleure que je ne le croyais. Et peut-être que je suis aussi bien plus forte que je ne le pense…

On m’a dit récemment qu’il fallait que je reçoive aussi, parce que je donne beaucoup. On m’a dit que j’avais besoin d’être "nourrie" aussi.

Et je commence seulement à comprendre ça aussi…

Je crois que malgré mon chagrin (si lourd, si lourd...) malgré mon immense déception, cette histoire va me donner une énorme impulsion. Je sens que je vais progresser très vite, et d’un coup. J’ai envie d’entrer dans le combat pour de bon. Et cette fois, je ne vais plus me tromper de cible : j’abattrai sans états d’âme ceux qui le méritent, et surtout je viendrai en aide à ceux qui en ont vraiment besoin.

J’ai gaspillé mes forces avec H. Mais je suis capable de tellement de choses, je ne m’en étais encore jamais aperçue !

Je vais aller très mal pendant quelque temps, probablement. Je ne suis pas arrogante au point de prétendre le contraire. Mais j’en sortirai grandie et lui diminué un peu plus.

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2011-12-02T14:33:25+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/11/30-un-simple-orage Un simple orage Ca y ressemble. Pas tout à fait pareil, cependant, parce que je connais l'orage. Je me tiens prête autant que je le peux, j'écope le trop-plein d'eau, je colmate et barricade, au cas où... Je parle et je ris, je vais, je viens, je fais semblant puisque j'en ai l'habitude. Comme un automate qui s'est animé seul. Ca y ressemble. La même lassitude, les mêmes découragements, avec peut-être un peu moins d'amertume. La même envie de fuir, même si cette fois je ne le ferai pas. Et la même surprise, la même incompréhension. Mais la résignation en plus. Ca y ressemble. Ca y ressemble.

Pas tout à fait pareil, cependant, parce que je connais l’orage. Je me tiens prête autant que je le peux, j’écope le trop-plein d’eau, je colmate et barricade, au cas où…

Je parle et je ris, je vais, je viens, je fais semblant puisque j’en ai l’habitude. Comme un automate qui s’est animé seul.

Ca y ressemble.

La même lassitude, les mêmes découragements, avec peut-être un peu moins d’amertume.

La même envie de fuir, même si cette fois je ne le ferai pas.

Et la même surprise, la même incompréhension.

Mais la résignation en plus.

Ca y ressemble.

Je pourrais, comme il y a quelques années, me laisser sombrer doucement, oublier ce qu’il reste de beau, et me faire symboliquement mourir.

Ca y ressemble.

La même douleur.

Je me réveille et c’est une vague de tristesse et d’apitoiement. Je me réveille déjà fatiguée, ankylosée, engourdie comme si j’avais traversé un long combat.

Je me réveille et je pleure. Au moins, cette fois, il ne m’a pas volé mes larmes.

La même douleur, la même personne à l’origine de cette douleur.

Je me suis encore jetée dans ses flammes comme un petit insecte imbécile. La même illusion d’une chaleur réconfortante, le même espoir d’un havre de paix qui se transforme en champ de torture.

Ca y ressemble.

Il me laisse, encore une fois, à demi morte.

Et je n’arrive même pas à lui en vouloir…

Je suis déjà morte une fois, de toutes façons. Je sais que tôt ou tard, je me relèverai.

Ce n’est qu’un simple orage dans ma vie. Juste un orage.

Et je l’aime encore, je ne sais pour quelle obscure raison.

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2011-11-30T14:52:00+01:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/10/25-les-consequences Les conséquences... J'ai enfin réglé tous les détails matériels de mon week-end. Je suis toute énervée. Je fume vraiment, vraiment trop. Je n'arrive à rien faire. Je suppose que c'est normal... Je me sens vraiment seule face à tout ça. Seule. C'est terrifiant et excitant à la fois. Parce que je suis restée immobile là-bas, en suspens. J'ai l'impression de faire un bond dans le temps et d'aller réécrire mon histoire. C'est comme si en partant vendredi, j'allais revenir quatre ans en arrière et corriger une erreur du passé. Est-ce qu'on a le droit de faire ça ? Est-ce possible ? J’ai enfin réglé tous les détails matériels de mon week-end.

Je suis toute énervée.

Je fume vraiment, vraiment trop.

Je n’arrive à rien faire.

Je suppose que c’est normal…

Je me sens vraiment seule face à tout ça. Seule.

C’est terrifiant et excitant à la fois. Parce que je suis restée immobile là-bas, en suspens. J’ai l’impression de faire un bond dans le temps et d’aller réécrire mon histoire. C’est comme si en partant vendredi, j’allais revenir quatre ans en arrière et corriger une erreur du passé.

Est-ce qu’on a le droit de faire ça ? Est-ce possible ?

Quelles en seront les conséquences ?

Dans les films fantastiques, les retours dans le passé mènent toujours à des catastrophes. Il est communément admis qu’on ne peut pas changer le passé, qu’on ne le doit pas. C’est une sorte de tabou. Et moi je vais aller enfreindre plusieurs tabous d’un seul coup…

En ai-je le droit ? Est-ce une bonne décision ?

Quelles en seront les conséquences ?

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2011-10-25T23:25:29+02:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/09/27-et-je-vivrai Et je vivrai... Que m'as-tu fait, mon bel ange ? Que me fais-tu, mon amour ? Regarde ce que tu fais de moi : tu brises mon coeur, mon vieux coeur déjà si abimé. Je ne t'ai jamais voulu que du bien, et tu le sais. Et regarde ce que tu me fais... Je ne t'en veux pas, je n'y arrive pas, je t'aime bien trop pour t'en vouloir. Je ne laisserai personne dire du mal de toi, et ceux à qui j'ai parlé de toi le savent. Ils se taisent. Devant mon chagrin, et pourtant ils m'aiment, et pourtant ils t'en veulent, je le sais, de me faire souffrir ainsi, sans raison, devant mon chagrin, ils se taisent. Que m’as-tu fait, mon bel ange ?

Que me fais-tu, mon amour ?

Regarde ce que tu fais de moi : tu brises mon coeur, mon vieux coeur déjà si abimé.

Je ne t’ai jamais voulu que du bien, et tu le sais. Et regarde ce que tu me fais…

Je ne t’en veux pas, je n’y arrive pas, je t’aime bien trop pour t’en vouloir.

Je ne laisserai personne dire du mal de toi, et ceux à qui j’ai parlé de toi le savent. Ils se taisent. Devant mon chagrin, et pourtant ils m’aiment, et pourtant ils t’en veulent, je le sais, de me faire souffrir ainsi, sans raison, devant mon chagrin, ils se taisent.

Pourquoi fais-tu ça ? Si je le savais, peut-être je comprendrais. Mais même si je ne sais pas, je me dis que tu as tes raisons, et que c’est bien ainsi.

C’est simplement que tu me manques, tu vois. Je m’étais habituée à t’entendre, c’était si facile de s’y habituer.

Je vais faire sans toi, j’y arriverai très bien. Ce n’est pas grave. Avec toi, c’était mieux, mais sans toi ça ira aussi. Je ne t’en veux pas mon ange, je ne t’en veux pas.

Je ferai de mon mieux, je vivrai bien, je serai heureuse.

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2011-09-27T03:07:27+02:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/07/02-je-me-livre-en-aveugle "Je me livre en aveugle au destin qui m'entraîne" Je viens de relire quelques écrits, de novembre à mars environ et... C'est dingue ! Est-ce que vraiment tout est écrit ? Cette année, j'aurais pu rentrer là-bas, pour la première fois depuis quatre ans je le pouvais. Et j'ai fait machine arrière, le jour même où j'ai tout raconté à la psy, et donc tout raconté pour la première fois. Ensuite, j'ai liquidé celui que j'appelais mon homme à moi, j'ai liquidé un amour sincère, un avenir réel, encore une fois le jour même où j'admettais ces putains de regrets et leur explication. Si je n'avais pas fait tout ça, si Je viens de relire quelques écrits, de novembre à mars environ et…

C’est dingue !

Est-ce que vraiment tout est écrit ?

Cette année, j’aurais pu rentrer là-bas, pour la première fois depuis quatre ans je le pouvais.

Et j’ai fait machine arrière, le jour même où j’ai tout raconté à la psy, et donc tout raconté pour la première fois.

Ensuite, j’ai liquidé celui que j’appelais mon homme à moi, j’ai liquidé un amour sincère, un avenir réel, encore une fois le jour même où j’admettais ces putains de regrets et leur explication.

Si je n’avais pas fait tout ça, si je n’avais pas pris ces deux lourdes décisions, je serais dans la merde aujourd’hui. Je devrais partir au moment où je le retrouve (ce serait tout simplement horrible) et j’aurais brisé bien plus le coeur de C parce que j’aurais dû lui dire la vérité, que j’en aimais un autre plus que lui, un autre qui ne lui arrive pas à la cheville pourtant.

Quand je pense à tout ça, je me dis que je ne vais pas refaire les mêmes erreurs. Je regrettais d’avoir eu peur ; je n’aurai plus peur.

Et je me sens sûre de moi, sûre de ce que j’écrivais juste avant. Je vais être réellement exigeante et en même temps patiente avec H.

Je ne veux pas avoir peur de le perdre, parce que je ne le perdrai pas.

Il m’aime, j’en suis sûre.

Et j’ai été à bonne école avec le polichinelle.

Donc…

Et puis, tout concorde si bien… Oui, comme si tout avait été écrit…

Comment ne pas être persuadée que nous sommes destinés l’un à l’autre ?

C’est encore du Racine…

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2011-07-02T20:51:00+02:00
https://eynalin.journalintime.com/2011/06/28-happy-end Happy end Il est arrivé quelque chose de spécial aujourd'hui. J'ai été exaucée. Comme souvent quand je suis trop émue, je manque de mots. Alors voilà, c'est juste ça : j'ai été exaucée. Il y a un peu plus d'une heure, j'ai parlé à H. Son numéro est en mémoire dans mon téléphone et ledit téléphone risque d'oublier le mode silence. Je l'ai perdu une fois, je ne laisserai plus cela se produire. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre, mais je suis résolue à ne plus le laisser trop loin de moi. J'ai réalisé en quelques secondes que je ne sais presque rien de lui, que Il est arrivé quelque chose de spécial aujourd’hui.

J’ai été exaucée.

Comme souvent quand je suis trop émue, je manque de mots. Alors voilà, c’est juste ça : j’ai été exaucée.

Il y a un peu plus d’une heure, j’ai parlé à H. Son numéro est en mémoire dans mon téléphone et ledit téléphone risque d’oublier le mode silence.

Je l’ai perdu une fois, je ne laisserai plus cela se produire.

Je ne sais pas comment je vais m’y prendre, mais je suis résolue à ne plus le laisser trop loin de moi.

J’ai réalisé en quelques secondes que je ne sais presque rien de lui, que je ne sais foutrement pas pourquoi il compte autant pour moi, que je n’ai plus la moindre idée de toutes les raisons qui m’ont poussée à culpabiliser envers lui.

Je réalise plus que jamais que toute cette histoire est est en grande partie née de mon imagination…

Mais je m’en fous. Je m’en fous complètement.

Il est là, vivant, pas si loin, et la force de mon amour l’a ramené.

C’est tout ce qui m’importe.

Happy end.

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2011-06-28T01:42:09+02:00