Sous la surface

Survie

C’est très étrange de me retrouver devant cette page, après cette rupture. En même temps les mots vont venir facilement.

Plus d’un mois que je n’ai pas écrit ici, plus d’un mois que je tiens un journal papier. Un journal de survie. Car je survis.

Et je ne veux que survivre encore pendant cette trentaine de jours à venir qui me mèneront simplement vers un ailleurs que je mérite amplement.

Si j’ai arrêté d’écrire ici, c’est surtout pour ne plus réfléchir. Et pour oublier tout à fait. Je crois que je suis dans une phase de reconstruction immense et difficile.

Je veux survivre.

Je veux me relever encore plus forte. Encore plus inflexible. Encore plus déterminée. Encore plus pure.

Je réapprends que je n’ai besoin de personne. En tout cas je ne veux avoir besoin de personne. Aussi je suis seule, plus que jamais. J’entretiens seulement quelques relations téléphoniques mensuelles avec ma famille. Mes relations affectives s’arrêtent là. En dehors de cela, je ne vois que ceux que je suis obligée de voir, au travail. De même pour la parole.

Je suis donc heureuse de retrouver ce journal et les journaux qui me sont chers.

Autour de moi, des livres, encore et toujours. Ecrire, c’est une façon de parler. Mais sans toutes les simagrées et les hypocrisies qui accompagnent les paroles.

Le monde m’a rejetée, je le rejette à mon tour. Après tout, je lui dois bien ça.