Je ne sais pas encore quoi penser de l'annonce laissée par Bowhaz concernant le site. Mais si c'est une blague, je ne suis pas en mesure de l'apprécier.
Je vais donc supprimer mon journal demain.
C'est con, parce que je n'ai jamais fait de copies de mes écrits, et je n'en aurais pas le temps.
Si c'est vrai, je trouve ça salaud de ne pas nous avoir prévenus.
Après avoir posté cet écrit...
Ouf !!! C'est le premier avril !!! (...)
Parfois, j'ai des moments de grâce.
Je devrais peut-être dire "de répit", simplement. Mais c'est vraiment une grâce pour moi, de me sentir comme je me sens. Ce n'est pas souvent...
C'est un état difficile à décrire. En fait, alors que d'habitude, je suis une bombe à retardement, absorbant puissance mille toutes les émotions autour de moi, là elles ne font que m'effleurer. Je ressens des choses, mais elles ne s'incrustent pas en moi comme d'habitude. Je me sens zen.
Et puis ma vie aussi... D'habitude, je n'en suis pas satisfaite. Et là, ce n'est pas que j'en sois satisfaite, (...)
Je crois qu'en fait, cette année, j'ai simplement pris un vilain coup de vieux.
C'est étrange de réaliser que ce contre quoi on a lutté toute sa vie a fini par arriver et en même temps ne pas arriver.
Si je ne voulais pas vieillir, au départ, c'est que pour moi, "vieillir" signifiait "devenir pareille que les autres, renoncer à mes idéaux", donc changer. Alors qu'en fait, ce n'est pas ça, vieillir.
En ce qui me concerne, certains détails ont changé, mais au fond je suis bel et bien restée moi, et encore aujourd'hui je ne marche pas forcément dans le même sens que tout le (...)
Cette nuit, je n'ai pas dormi.
Chez moi, il existe des insectes qui font froid dans le dos et il se trouve que je suis tombée nez à nez avec l'un deux vendredi matin en me réveillant. Depuis, c'est la parano totale car il fait mauvais temps et ils rentrent davantage dans les maisons par mauvais temps...
Ce mauvais temps aussi, finit par me taper sur les nerfs. Normalement, on devrait dans une période de quasi-sécheresse et de chaleur intenable (pour certains, moi j'adore), or il fait froid, il y a des averses de folie et surtout, il y a le vent...
Ce vent me rend folle. Il ne (...)
J'ai une grande envie de romantisme. Je ne sais pas vraiment d'où c'est venu, mais c'est là depuis quelques jours, et ça se précise...
Je me souviens petit à petit comme il est sain finalement de s'enfermer dans ses rêves en attendant qu'ils se réalisent.
Parce qu'un jour, on lève la tête et c'est là, sous nos yeux...
Et alors on n'a plus à se poser de questions. C'est juste comme ça.
Je ne sais plus à quel moment exactement j'ai cessé de croire en mes rêves. Je ne sais plus quand j'y ai renoncé.
Tout comme je ne sais plus quand ils sont revenus...
Parfois, ces (...)
Je me suis mise à lire mes archives. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais jamais le pourquoi de rien. Ni de mes actes, ni de mes sentiments. C'est agaçant...
Enfin je suis retombée sur des textes... un peu durs à relire. Sur une période que je souhaite oublier.
Avec le recul, je vois toujours celle que j'étais comme une étrangère.
Et en lisant mes écrits du mois de juin dernier notamment, en particulier le dernier, et puis d'autres encore... Je ne sais pas non plus, je ne sais rien, mais je me demande si je n'ai pas fait une connerie. Objectivement, je suis toujours persuadée (...)
Je suis sous le choc. Je viens d'avoir mon pote B au téléphone.
Mon pote B, c'est celui qui a toujours été là pendant ma dépression, celui qui m'appelait tous les jours, celui qui passait me voir. C'est aussi la seule personne au monde à savoir pour H.
Mon pote B, c'est un géant. Il raconte toujours des conneries à pisser de rire et il a toujours la patate. Mon pote B, c'est aussi un mec qui fait dix mille trucs par jour mais qui trouve toujours le temps de rendre service aux autres.
Mon pote B, je l'aime vraiment beaucoup. Et ce n'est pas rien pour moi. L'amitié est une chose (...)
Je pars demain matin. Je vais m'occuper de mon pote comme il s'est occupé de moi il y a un an.
Je n'y vais que pour ça mais quelque part en moi il y a toujours le bonheur de revenir là-bas. Et autre chose aussi. Quelque part en moi l'envie d'aller voir H.
Depuis que je sais que je ne pars pas, il y a une petite voix dans ma tête qui me dit que finalement je ne partirai jamais, que finalement je vais simplement faire marche arrière et rafistoler ce que j'ai cru pouvoir briser.
Dans ce pays de femmes solitaires et fortes, dans ce pays de femmes-mères célibataires, je me dis que je (...)
Je suis déja de retour. C'est passé vite. Remplie de sensations, comme à chaque fois que j'y retourne. Trop de sensations, moi je veux le vide parfait.
Evidemment, les souvenirs qui refluent comme de mauvaises odeurs. Bien sûr, trop de fantômes prêts à jaillir.
Et puis non, je passe mon tour, je n'irai pas remuer la vase, pas cette fois-ci. Avancer, surtout, avancer!
Quand on les connaît assez bien, les gens nous parlent et nous font pénétrer dans leur intimité. Et moi tout cela me perturbe. Je ne peux pas m'empêcher de me comparer (comparaison égale poison), de me dire que (...)
Sur Explosions in the sky, "First breath after coma"
Je les sens venir comme on sent un mal de gorge annonciateur d'un rhume.
Ce n'est même pas tellement dû à mon travail en fait, mais plutôt à la fatigue engendrée par mon travail.
Ce petit voyage m'a épuisée finalement. Et la semaine d'avant, passée sans dormir, aussi. Malgré les vitamines et tout, je ne dors pas assez. Je suis une petite nature probablement. Ou au contraire je suis trop exigeante envers moi-même. C'est ce que disait ma psy. Incapable de supporter lorsque mes forces diminuent. Ces moments de faiblesse où (...)
Demain, ce journal aura deux ans.
Ma fatigue a finalement eu raison de moi. Je crois que je vais me mettre à pleurer, parce que putain, c'était quoi? Avec le recul, la sensation de gâchis ne fait que s'amplifier. Je hais cette putain de société avec toutes ses règles hypocrites, ici c'est comme ça et à quelques kilomètres c'est autrement. Ca me dégoûte.
C'était rien. Ou si peu. Une si infime différence... (...)
Joyeux anniversaire, petit journal ! Deux ans, c'est un bel âge.
Journal de mes états d'âme, de mes sentiments, de mes impressions. Parfois j'ai envie de l'interrompre, ou de le remettre en public, mais en fait j'aime bien comme ça.
Aujourd'hui, rien. Ma vie est bien moins agitée qu'il y a un an. Je le regrette un peu, je suis jalouse de tous les sentiments que j'éprouvais. Il y a un an, j'écrivais "S'attacher ou pas" et c'est un texte que j'aime beaucoup. J'ai tendance à oublier que je souffrais beaucoup aussi. Le revers de la médaille...
J'aimerais pouvoir encore aller passer (...)
Le mois d'avril n'est jamais un mois facile pour moi je crois. Le mois d'avril c'est un peu comme le mois de novembre mais au printemps. Ca ne me réussit pas.
C'est toujours un mois tout bordélique où la lassitude le dispute à l'irritation. Tout laisser passer ou s'énerver pour un rien.
J'ai d'un coup l'envie pas nouvelle de m'en aller, comme ça, tout de suite, n'importe où, juste pour changer d'air. Juste changer d'air...
Et non, ce n'est vraiment pas nouveau, mais je me sens seule, abandonnée de tous, de Dieu et du diable, livrée à moi-même, à la dérive...
Et ce n'est (...)
Je viens de passer environ deux-trois heures sur un jeu vidéo. Mission accomplie : je suis un légume.
Et soudainement, en me brossant les dents, des images, une envie de vieilles pierres et de culture, envie de savoir ce qu'est le Capitole, envie de visiter les ruines grecques et romaines, envie de me plonger dans ce genre d'univers, si "distingué", si "dandy" il me semble, envie de rencontrer des vieux bonhommes aux yeux rieurs et cheveux blancs qui me raconteraient des tas d'histoires de ces époques lointaines, des érudits, des gens spirituels... Ce de cet air-là dont j'ai besoin. (...)
J'ai envie de partir, j'ai envie de partir, j'ai envie de partir...
Cette phrase tourne en boucle dans ma tête. Parfois, je me réponds moi-même : "Partir où?" Et là, grand vide... Je ne sais pas, n'importe où, juste partir.
Je me sens un peu misérable.
Je n'ai pas la grande forme.
Aujourd'hui, je suis allée bosser mais c'est vraiment parce que je n'ai aucun médecin sous la main pour m'arrêter. Et tout au long de la journée c'est monté en puissance. Mais j'ai limité la casse. Pas trop de problèmes. Je commence à mieux gérer cet aspect-là.
Je me sens pathétiquement (...)
Je pourrais me lamenter des siècles sur l'état merdique dans lequel je me traîne, mais à quoi bon? J'en ai l'habitude. C'est même une bonne chose de l'accepter. Je sais que ça va partir comme c'est venu. J'ai bien fait de savourer mon "état de grâce" en début de mois.
J'ai commencé à prendre hier des médocs à base de plante contre la "déprime légère et passagère". On va dire que je fais une déprime "légère et passagère"...
Hier, je ne suis pas allée bosser. C'était une décision calme et consciente. La sensation en me levant que je n'allais tout simplement pas être (...)
Je n'avais plus de cigarettes alors je suis sortie en acheter. J'ai encore dormi tout l'après-midi. Ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire mais j'en ai profité pour acheter de l'alcool.
Je n'arrive pas à réfléchir plus de cinq minutes. Je n'ai qu'une envie : dormir, et même en ne faisant que ça dès que je le peux, je n'arrive pas à me sentir mieux... Ca me rappelle l'an dernier. Je n'aime pas ça.
Je suis incapable de projeter quoi que ce soit, ni même de me sentir malheureuse. Je suis une bûche, un poisson rouge. Je m'alimente quand je le peux puis je dors. (...)
Je n'arrive pas à m'endormir alors que je suis au lit depuis plus d'une heure. Je me demande si en fait je ne suis pas malade. La température a monté mais pas au point de me sentir si fiévreuse, si mal en point. Des douleurs bizarres dans le dos, dans la nuque... Peut-être une sorte de grippe? Aucun moyen de prendre ma température, alors je suppose que je ne suis pas malade. Pas le luxe d'être malade en ce moment de toutes façons...
À tourner dans mon lit sans parvenir à dormir, mes pensées s'égarent en terrain dangereux. Qu'importe puisqu'ici je suis à l'abri. Pas de rencontre (...)
Il est évident que ça va arriver, bientôt. Tout. Tout ça.
Cette douceur de bonbons et de sourires entremêlés.
Cette télépathie qui me manque.
Et puis le reste. Le Verbe. Le Grand Livre.
L'autre matin, retrouver le besoin primordial de gribouiller quelques mots pour faire passer le temps plus vite. Mettez-moi dans ma position originelle et ils reviennent, malgré moi, avant même que j'en prenne conscience, le stylo bouge et je fais des phrases, des groupes de mots qui vivent sans moi. Ma position originelle... : au milieu des autres, d'autres, peu importe lesquels, spectatrice (...)