un joyeux bordel...
Noisette
coucou ma cajou, bon ben ça me fait de la peine tes derniers écrits mais je les comprends que trop bien, cette impression (parce que je pense savoir que ça n’en est qu’une) de ne plus jamais être capable de donner, d’aimer, de faire confiance, je sais très bien ce que ça fait quand on la ressent mais je pense que ça passe, disons que le deuil peut juste être de long à très long, et que ça dépend des gens et de la situation sans doute…
tu sais que moi j’y suis arrivée parce que R. est arrivé dans ma vie immédiatement, même pas "après lui" pratiquement en même temps, donc il s’est installé doucement en même temps que l’absence et la douleur, sans même que je m’en rende compte. Chez toi c’est plus dur et plus long parce que l’absence et la douleur ont eu l’opportunité de prendre toute la place, mais il doit y avoir un moyen de les déloger un jour, je ne peux pas croire qu’il n’y a pas de moyen, je t’avais dit cette phrase d’une chanson que j’adore "Crois ce qui peut croire, moi j’ai besoin d’espoir… Sinon je ne suis rien"
Autorise-toi à rêver de temps en temps, c’est important, primordial même pour des filles comme nous ;-)
Sinon, je pense te l’avoir déjà dit, je crois qu’il faudra forcément passer par là un jour… le voir, le rencontrer, ou au moins rencontre quelqu’un grâce à qui tu pourras -savoir-, savoir les réponses qui te manquent pour avancer, parce que finalement c’est peut être ça le seul moyen de déloger cette absence, c’est de foutre un gros coup de pied dedans… bon c’est ma méthode, je sais que je ne suis pas la personne le plus délicate du monde :-P
Ah oui je voulais ajouter, sur le fait que tu ne veux pas partager cette douleur, ça aussi je comprend, je l’ai fait longtemps, je ne sais pas si tu t’en souviens mais j’en avais parlé dans mon JI, avec une de mes métaphores bien pourries dont j’ai le secret, j’avais dit que ma douleur c’était mon petit trésor, et que je prenais soin de l’arroser de larmes tous les jours pour ne pas qu’il meure… mais tu sais, y’a des fois des très belles fleurs qui deviennent, avec le temps, des mauvaises herbes (métaphore pourrite ON)
voilà, un long message pour te dire que je suis là, si tu veux parler ou même si tu ne le veux pas (je ronge mon frein avec cette histoire, tu m’as appris la patience et la frustration LOL) et je redis que je pense vraiment qu’un jour il va falloir y aller, pour toi et pour lui… T’imagine si il pense que tu l’as abandonné ?
gros bisou ma cajou