Sous la surface

Quand elle revient...

Il faut que je me rende à l’évidence : je suis complètement déprimée et ça fait un moment que ça dure. J’essaye de me distraire pour laisser passer l’orage, mais ça ne change pas le fond du problème : je suis mal…

Je me sens triste sans vraiment savoir pourquoi. J’ai envie de rester là à pleurer.

Je dois pourtant partir, rejoindre quelques connaissances du boulot. Pas évident… En plus, il pleut, un temps de merde, de l’orage, du vent. Un temps à rester sous la couette.

Je ne mange plus, je dors mal, je n’ai envie de rien. Symptômes à présent identifiés de cette étrange maladie qui me laisse bien peu de répit.

Je connais bien le processus, je sais aussi que dans ces moments-là, la seule façon de lutter est de ne penser qu’à survivre, et que le reste importe peu.

Alors je vais me préparer, et me bouger, et le reste attendra.

Le plus effrayant, c’est de savoir qu’elle reviendra toujours, cette fichue maladie, que les gens comme moi la portent en eux comme d’autres ont du diabète, ou de la tension. Les crises surviennent sans qu’on sache vraiment pourquoi, parfois très espacées, parfois très rapprochées. Elle revient toujours, et quand elle revient, on ne sait jamais jusqu’où elle peut nous emmener…