Sous la surface

Des leçons du passé

Je voulais écrire tout à l’heure, mais ma connexion foirait.

Je voulais vraiment écrire. Ici. J’en avais presque besoin.

J’avais relu quelques archives. Au départ, c’était pour me donner du courage, pour me rappeler à quel point j’avais pu être mal, autrefois, il y a quelques années.

Et bien sûr, le passé remonte plus vite qu’on ne le pense… J’ai pleuré. J’ai eu de la peine pour celle que j’avais été, d’abord. (Dans la foulée, j’ai envoyé un sms au polichinelle, pour lui faire partager une phrase de lui que j’avais citée dans mon journal à l’époque. Elle m’a émue, cette phrase. Je croyais l’entendre. Je voulais juste lui faire savoir qu’il était toujours dans mon coeur. Il a essayé de m’appeler, aussitôt, mais je n’aurais pas su quoi lui dire. Je crois qu’il sait ce que ces sms signifient de toutes façons.)

Et puis, il y a eu ce texte, "Avec moi". Ca, c’était pour H. Je souhaitais avoir l’occasion de lui dire, trouver le courage de lui dire : "Pars avec moi." J’ai eu l’occasion, mais pas le courage. C’était triste aussi de m’en souvenir. J’ai toujours du mal à affronter cette lâcheté-là, cette lâcheté face à Lui.

J’ai oublié le reste. Ce que je voulais écrire. Mes impressions sur la journée et la soirée d’hier. On s’est baignés de nuit avec mon nouvel ami. C’était chouette. Je l’aime beaucoup. (Même si je ne peux m’empêcher de me demander "Pour combien de temps nous aimons-nous?", j’apprends à apprécier de nouveau les moments donnés pour ce qu’ils sont. Je l’ai dit, je me réveille à la vie, je réapprends à vivre, pas à pas.)

Demain, je reprends le travail. Ca ne m’emballe pas. Je commence à me lasser, et c’est aussi une des conséquences de ma "renaissance" : je me remets à "vieillir" et ce qui m’entoure aussi, je vais avoir besoin de nouveauté. C’est comme si tout avait été sous cloche, ou en congélation carbonite (tout dépend des références), immobile en tout cas, et tout se remet en mouvement. C’est excitant, mais un peu effrayant.

J’ai envie de plein de choses, certes encore indéfinies, mais j’ai envie de plonger, de me lancer vers l’inconnu.

Plus jamais je ne m’empêcherai de dire ce genre de phrases, plus jamais je n’hésiterai à dire

"Pars avec moi"