Sous la surface

De plus en plus vivante

J’ai envie d’écrire ici depuis quelques jours mais je n’y arrive pas.

Je vais plutôt bien en ce moment. C’est étrange, parce qu’il y a à peine une semaine ce n’était vraiment pas le cas. Je subis ces variations malgré moi, je n’arrive toujours pas vraiment à les contrôler. Je les accueille simplement.

J’essaye de comprendre mais malheureusement, je ne prends jamais le temps, quand je vais bien, de réfléchir… J’en profite au contraire pour faire ces mille et une petites choses que je n’arrive pas à gérer le reste du temps. Pourtant, je devrais… Je devrais essayer de trouver ce qui me rend heureuse, ou du moins ce qui me donne de l’enthousiasme.

Mais tout se mélange dans ma tête…

Il y a le repos que j’ai pu prendre, la journée passée en groupe, le regain d’inspiration et l’émulation apportés par mon nouvel ami avec sa chanson, et puis ma sociabilité retrouvée… Il y a peut-être aussi l’appel du poli, et mon nouveau coup de coeur…

Comment démêler ce qui m’a fait du bien dans tous ces petits bonheurs ?

Du coq à l’âne : je pense sans cesse à H ces temps-ci. Mais plus pareil. Certainement le travail fait avec la psy qui commence à faire son chemin. Ca me rend moins triste. Et j’envisage les choses sous un angle nouveau. Hier soir, je repensais à une phrase écrite ici, que j’avais relue le soir où j’ai tant pleuré il y a quinze jours. Une phrase qui m’avait sauté aux yeux : "C’est toujours moi qui reviens". Je ne sais plus dans quel écrit c’était, ni si cet écrit est encore ici, mais voilà :
C’est toujours moi qui reviens

Ou bien peut-être :
Je reviens toujours

Et hier soir, je pensais : "Je remuerai ciel et terre pour te retrouver, quand le moment sera venu."

Voilà ce que me fait cette nouvelle tentative de psy, moi qui étais si sûre de ne jamais, jamais retourner vers lui. Vers tous les autres, peut-être, mais lui, l’Eternel Absent, jamais.

Et voilà… "Quand je serai prête, quand le moment sera venu...", voilà ce qui tourne dans ma tête en ce moment.

Est-ce cela aussi qui contribue à me rendre heureuse ?

Et d’entendre quelqu’un me dire que non, ce n’était pas rien, que oui, tout aurait pu finir plus mal, pour lui, pour moi, et que finalement on s’en est bien sortis, lui et moi… Ca fait du bien aussi. Ca me redonne un peu confiance en moi, en mon jugement, en mes sentiments et ça me donne envie de revivre, de sortir de ma carapace, de retourner dans la vraie vie, même si ça fait mal, même si ça fait peur, parce que je suis là, plus forte de tout ça, et qu’on s’en est sortis. Lui et moi.

Voilà… J’ai l’impression de redevenir vivante, petit à petit. Je suis morte il y a quatre ans maintenant, et je commence à redevenir vivante.