Sous la surface

Mise à jour nocturne

Tiens, une nouvelle page… Déstabilisant, tout ça…

Je n’arrivais pas à dormir. Alors, l’envie de revenir ici, à ce journal étrange, confident de ma version des faits.

Bien peu de mes lecteurs ont eu la patience d’attendre. Moi je l’ai eue.

Je n’arrivais pas à dormir parce que mon lit me semblait bien grand d’un coup.
Je n’arrivais pas à dormir parce que H était là il y a deux nuits encore et que son souffle, sa chaleur, ses contours me manquent.
Je n’arrivais pas à dormir parce que comme bien souvent, je me posais trop de questions. Sur notre passé, notre présent et notre avenir.

Parfois encore, je contemple ce miracle accompli et j’ai du mal à y croire. Et je m’écroulerais presque de reconnaissance. C’est comme un rêve éveillé à certains moments, et maintenant j’en mesure le prix. Chacun de ces moments m’est précieux comme jamais avec un autre homme avant lui. Je sais à présent que tout peut s’arrêter, du jour au lendemain, et j’ai la chance de savoir savourer ces merveilles.

Bien sûr, je reste la même, et parfois encore aussi, le doute m’envahit, je le regarde comme un ennemi mortel, ma confiance en lui fond comme neige au soleil, et je souffre… Atrocement.

Et puis d’autres fois encore, comme ce soir, je regarde le tableau en entier. Je vois le chemin parcouru, des souvenirs resurgissent, du passé si lointain à présent, et du passé plus proche. Je recoupe des paroles, des regards et des gestes de ces deux époques, je fais des liens et des interprétations, et j’essaye de deviner notre futur.

Bientôt un an qu’il est revenu dans ma vie…

Parfois je le soupçonne de m’avoir aimée depuis longtemps, peut-être plus longtemps que moi. Nous parlons peu de cet autre âge, même si des bribes nous échappent. Pudiques tous les deux sur ces moments-là, qui sont restés tabous pour chacun d’entre nous, sans que nous nous disions pourquoi.

J’aurais tant encore à écrire, mais la fatigue me gagne à présent…