M’en affranchirai-je vraiment un jour ? À vrai dire, je n’en sais rien… On ne peut pas lire dans l’avenir.

Je crois avoir déja trouvé la solution : m’en aller. Et ne plus jamais revenir sur mes pas.

Je dis que je vais le faire, je l’affirme haut et fort : "Je vais partir, bientôt, c’est sûr."

Mais au fond de moi, le doute persiste. Vais-je vraiment le faire ? Je n’en sais rien. Voilà la vérité : je n’en sais rien.

M’en affranchirai-je vraiment un jour ?

La question que je devrais me poser, c’est plutôt : est-ce que je souhaite réellement m’en délivrer ?

Et malgré le temps écoulé, je ne suis pas encore prête à y répondre.

Je fais toujours d’affreux cauchemars. J’ai beau faire semblant que je ne comprends pas d’où ils viennent, soudain la réponse s’impose d’elle-même. Mais il y a des choses, que définitivement je refuserai de regarder en face.

Le temps et la distance, le temps et la distance. Formule magique, unique remède.

Curieusement, cette mélancolie ou cette nostalgie _ je ne sais comment nommer ce sentiment _ est le dernier sentiment qui fait chavirer mon coeur, qui me fait perdre pied. Sensation délicieuse et effroyable tout à la fois.

J’ai envie de pleurer ce soir, de pleurer, de pleurer, de pleurer...