Je suis toujours là.

J’ai oublié comment sont passées les dernières semaines. Sûrement parce qu’il ne s’est rien passé.

Je dors moins bien et la fatigue a commencé à me tomber dessus.

Et depuis deux jours, je vais moins bien.

Alors j’écoute certaines chansons, je relis certains poèmes. Ils ne me font pas de bien, ni de mal ; ils me rappellent seulment que je ne suis pas la seule.

Le spleen, on a beau le traîner aux quatre coins du monde, en toutes les compagnies, il nous colle à la peau, toujours et partout.

J’écoute des chansons. À ce moment précis, c’est "Cocaine" de Clapton, avant ça c’était "Paint it black" des Stones. C’est navrant, mais j’ai envie de me défoncer ce soir. Navrant parce que je n’ai absolument rien sous la main. Et avec mes nouvelles fréquentations "adultes-bien sous tout rapport", même pas la moindre idée d’où je pourrais trouver ne serait-ce qu’un petit pétard.

Evidemment, mes bonnes résolutions de septembre sont en train de fondre comme neige au soleil…

J’ai dormi une bonne partie de l’après-midi. Des rêves bizarres. Je me sens loin, très loin du monde.

Y a-t-il un avenir quelque part et vaut-il au moins le centième du présent ?

Je ne crois pas.

"California Dreamin" et ma vie est un film de Wong Kar Waï… La même monotonie, la même langueur, la même mélancolie, le même "mauvais endroit, mauvais moment, mauvaise personne, à deux minutes près"...

M’en fous, j’aime bien.