Sous la surface

Ce qui ne va pas...

J’enregistre au fur et à mesure histoire de ne pas perdre ce que j’écris, ça n’arrangerait rien.

Alors, ma belle, qu’est-ce qui ne va pas ?

Ma vie n’a pas de sens. Bon, la vie en général n’en a pas, mais la mienne en particulier.

Je me retrouve dans cet état d’esprit, d’il y a quelques années déja, où j’ai l’impression de ne faire que survivre. Enfin, de ne faire que bosser pour me payer un toit et de la bouffe, ce qui pour moi est déja survivre.

La vie ce n’est peut-être rien d’autre. Peut-être que les gens qui prétendent le contraire sont des menteurs, mis sur notre route exprès pour nous faire douter et déprimer ?

Les choses ne sont plus très claires dans ma tête… L’espoir s’en est allé, à nouveau, et je ne sais plus trop comment faire pour le dénicher. J’aimerais retrouver cette capacité à croire que le meilleur est devant moi. J’aimerais (et c’est là ma connerie, certainement) que d’autres m’y aident.

Mais les autres ne font jamais que m’enfoncer, vu qu’ils sont encore plus négatifs et dépressifs que moi.

Quand on les connaît un peu, on se rend compte que les gens ont plein de problèmes, de toute sorte. Et surtout qu’ils ne sont vraiment pas plus forts que nous. C’est très rare de rencontrer quelqu’un de vraiment positif et réconfortant et j’ai remarqué que ces gens-là sont souvent ceux qui en ont le plus bavé (comme toi ma noisette).

Qu’est-ce qui ne va pas ?

Justement mon état d’esprit négatif. Mes relations aux autres qui ne mènent nulle part, parce qu’au fond, parce qu’elles sont factices.

Quoi d’autre ? Mon homme à moi qui doit venir me voir dans deux mois et que je n’ai pas envie de recevoir. Vraiment pas. Parce que je ne suis pas prête, et qu’il n’a pas la patience d’attendre que je le sois. Parce qu’inconsciemment il me fout une pression que je ne suis pas capable de supporter.

Parce que je lui cache H et que je lui cacherai toujours, et que j’ai l’impression de mentir et que ça me met mal à l’aise.

Parce qu’à Noël, quand il s’est foutu dans mes bras avec cet air béat et soulagé, je me suis mise à pleurer, parce que j’ai pensé :"Pourquoi moi je n’ai pas eu droit à ça, une moins une fois ? Pourquoi moi je n’aurai jamais le droit de me foutre comme ça dans ses bras à Lui, et de me dire Putain il est là, avec moi, je peux le garder contre moi, juste une nuit… "

J’ai chialé. Et comment lui expliquer pourquoi je pleurais ? Comment lui foutre tout par terre, son bonheur, en lui disant que je pleurais à cause d’un autre ?

Tout ça me travaille.

H et le polichinelle conjugués m’ont brisé le coeur et je n’arrive pas à le racommoder. Je croyais qu’avec cet homme-là, j’y arriverai, mais à l’évidence c’était une erreur.

Personne n’arrive à les effacer. Personne.

On me regarde bizarrement. Les gens qui me cotoient se demandent, pourquoi je reste si seule, pourquoi je ne m’offre même pas un petit flirt, pourquoi je ne cherche même pas à rencontrer quelqu’un…

Même quand on explique qu’on a le coeur brisé, les gens ne comprennent pas, ils disent "Oui, mais ça fait trois ans, tourne la page !"

Tourne la page… Combien de pages j’ai déja tournées ? Et pourtant, sur chaque nouvelle page, c’est toujours le même nom qui apparaît…

H…

Et je ne peux pas m’arrêter de penser, qu’un jour il me reviendra.

Pauvre de moi !

Ben voilà. Je ne savais pas ce qui n’allait pas en commençant à écrire. Maintenant je sais. À quoi bon aller voir un psy ?