Explication
Si je n’écris plus, ni ici, ni ailleurs, c’est que je suis en suspens.
Dans à peu près une semaine, je serai fixée : vais-je partir (ce que je souhaite tant à présent), rester ?
Parfois, je m’écroule. Aujourd’hui, par exemple, je me suis écroulée. Quelques heures seulement, dans mon lit, puis devant mon écran, puis dans mon lit encore.
Je dors, mais je ne fais que des cauchemars. Je me réveille angoissée ou prête à pleurer…
Ca ne fait rien, ça passera, comme le reste.
Je suis dans une de ces phases où je hais mon travail, où y aller me coûte, vraiment, et où y penser me déprime, profondément. Est-ce que je ne vaux pas mieux que ça ? Est-ce que je ne mérite pas mieux que ça ? Un univers sordide, violent, malsain…
Comme toujours dans ces cas-là, j’ai besoin de douceur, de légèreté, de beauté. D’Art.
Lire à en perdre la tête… Puisque je n’arrive plus à rêver…
Mon esprit est englouti sous tout ce négatif, toute cette merde. Que faire d’autre, alors, que de me réfugier, comme je l’ai toujours fait, dans la fiction ?
Et les souvenirs, aussi. Les bons souvenirs, les petits moments magiques qui nous encouragent à vivre.
Dans ces moments-là, bien rares sont ceux à qui je peux demander un soutien. Cette fille, que j’ai consolée tant de fois, qui disparaît en une minute quand je lui dis "Je n’ai pas la pêche". Bel euphémisme, pourtant, mais ma gueule devait parler pour moi. Quelle lâcheté ! Quelle conne, tout simplement !
J’aimerais appeler mon homme à moi, mais il est tellement faible, qu’il est incapable de m’aider. Il l’admet lui-même à présent : inutile de s’adresser à lui quand ça ne va pas. Mais je ne lui en veux pas. Après tout, ce n’est qu’un homme.