Sous la surface

Plus jamais après lui

Ca va un peu mieux. Hier, ça allait même beaucoup mieux grâce à ma visite chez la psy. Cette femme a un réel effet positif sur moi.

Pourtant ce soir, j’ai encore un gros coup de blues.

Je pense beaucoup à H en ce moment. Certainement parce qu’entre le come-back du polichinelle et la présence de mon nouveau coup de coeur, je pense à des choses que j’ai pris l’habitude d’oublier, bien à l’abri dans ma petite vie de célibataire.

Le nouveau coup de coeur en question m’a à nouveau proposé de prendre un verre aujourd’hui. J’ai décliné.

peut-être parce que finalement je ne trouve pas ça très clair, puisqu’il m’attire et qu’il est déjà pris et que, accordant peu de confiance aux hommes, je me demande s’il n’est pas un peu attiré lui aussi
peut-être aussi parce que l’effet s’est estompé, que mon coeur ne bondit plus autant quand je le vois, et que c’est inévitable : il suffit qu’un homme qui m’intéresse s’intéresse aussi à moi pour que mon coeur rentre dans sa coquille

Et c’est ça, sûrement, qui me rend triste et qui ramène mes pensées vers H.

N’aimerai-je plus jamais après lui ?

Alors qu’il n’est qu’un fantôme et qu’il n’a, à coup sûr, jamais rien ressenti pour moi et que tout cet amour imaginaire ne s’appuie que sur des impressions, des non-dits, sur quelques gestes, quelques mots, quelques regards ambigus…

Et mon coeur, qui en avait pourtant vu d’autres, se serait asséché pour si peu ? Pour rien ?

Un amour imaginaire, c’est bien plus difficile à détruire qu’un amour réel. C’est plus beau, plus pur, plus parfait. C’est incomparable, imbattable.

Je compte, je me demande "Combien d’années sont passées?"

Et combien passeront encore ?

Et c’est affreux, je crois que je n’aimerai plus. Jamais.