Une magicienne
J’aimerais vraiment écrire ici, vraiment.
Mais j’ai du mal.
J’écoute cette jolie chanson, qui me va si bien en ce moment : "I’d love to kill you with a kiss"
J’ai recommencé à mentir. À tout le monde. Ce que je vis ne peut guère se partager.
Personne n’a compris, personne ne peut comprendre.
J’aurais bien aimé pourtant, mais je n’ai rencontré que des regards dubitatifs et des jugements cyniques.
Les gens sont si sûrs d’eux, si suffisants dans leurs putains de certitudes.
Je les emmerde, voilà tout.
J’ai écrit ça, il y a quelques semaines :
" Comment as-tu pu te fourvoyer à ce point, quand pas une minute, pas une seconde, personne d’autre que toi n’y croyait ? Où as-tu trouvé cette foi ? Dis-le moi, parce que j’ai envie de savoir. Parce que finalement, je t’envie."
Je pense que ce sera le point de départ d’une histoire, un jour. Pour l’instant, c’est juste ce que je vis. Je sais que les autres, avec leurs certitudes, finalement m’envient. Ils envient cette faculté que j’ai de tout transformer pour que ce soit plus beau, comme une magicienne.
Je suis une magicienne.
Et je l’ai déjà dit, et je l’affirme à nouveau : de lui je ne me défendrai pas. Je ne le veux pas et de toutes façons j’en suis bien incapable.
C’est pour lui que j’ai inventé le "Mens-moi, mens-moi encore mais putain mens-moi bien".
Moi je me laisse porter, au gré de ses envies, au gré de ses désirs, comme un petit bout de bois près de la plage.
Parfois je m’échoue sur le sable ; parfois l’océan me reprend et me ballotte sur ses vagues…
I love to watch you in your sleep
Cause you don’t have power over me
And when you’re awake I’m undone
Under your spell
In hell